Vendredi 4 février, un mois après son appareillage de Pointe-Pitre, Neptune sort de l’horizon du grand large, glisse en baie de Quiberon, s’incline sur une belle brise de noroit. Le soleil se couche, la lune prend le relais. Tout dessus, il tire son dernier bord vers l’entrée du golfe, attiré par le courant de flot, happé par la terre et la rivière d’Auray. Sur des zodiacs tourbillonnants, l’équipage est venu accueillir l’ancêtre. Sur tribord, le phare de Port-Navalo s’allume sur son passage.
Une heure plus tard, amarré sur les bouées de corps mort du 8 m JI Hispania IV, Neptune goûte au calme mérité de la rivière Morbihannaise. Tanneguy Raffray et son équipage ont raison d’être fiers de ce premier galop transatlantique.
L’aventure continue de plus belle.
